Le groupe Air France-KLM a décidé d’accélérer la réduction de sa flotte d’avions cargo. Les 5 MD11F exploités par Martinair vont être sortis de la flotte d’ici 2016. A cette échéance, le groupe n’exploitera plus que 5 avions tout cargo contre 14 en 2013.

C’est un remède de cheval que le groupe Air France-KLM va appliquer à sa division cargo, et plus particulièrement à la compagnie Martinair, pour tenter de retrouver le chemin de la rentabilité. Réuni le 4 septembre 2014, le conseil d’administration d’Air France-KLM a décidé d’accélérer la réduction de la flotte tout cargo, en réponse à « la reprise plus lente qu’attendu de la demande ».

Cinq avions cargo en 2016 contre 14 en 2013

Le passage de 14 à 10 appareils était déjà programmé pour 2015, avec le retrait de deux B747F chez Air France au premier trimestre et deux appareils chez KLM-Martinair (un B747F et un MD11F). Mais cette fois, il s’agit d’aller bien au-delà. « Cinq MD-11F seront retirés de la flotte à un rythme accéléré au cours de 2015 et 2016. A cet horizon, le groupe opérera 5 avions tout cargo : 2 Boeing 777F à Paris et 3 Boeing 747ERF à Amsterdam, contre une flotte de 14 avions en 2013 », indique un communiqué du groupe Air France-KLM.

Lourdes conséquences sociales pour Martinair

Cette décision a des conséquences sociales importantes pour les personnels de Martinair. « Le groupe cherchera des solutions de reclassement en interne pour tous les personnels concernés. Il initiera des consultations sur ce sujet avec le comité d’entreprise et les représentants du personnel des sociétés concernées », indique le communiqué. En avril dernier, Erik Varwijk, vice-président exécutif d’Air France-KLM-Martinair Cargo avait fait savoir lors d’une rencontre avec la presse que « différentes options étaient à l’étude « concernant l’avenir de la flotte. Manifestement, c’est l’un des scénario les plus rudes qui a été retenus. L’adaptation de la flotte tout-cargo s’inscrit dans un plan stratégique plus large visant à accroître la contribution du cargo au groupe. Les autres mesures, également détaillées par Erik Varwijk en avril dernier, incluent notamment « un renforcement sur les produits spécialisés tels que les médicaments et le courrier, ainsi que des investissements dans les infrastructures informatiques et les e-développements, la poursuite de la réduction des coûts et le développement des partenariats ». source : WK transport et Logistique