Le Svendborg Maersk aurait perdu plus de 500 conteneurs dans le golfe de Gascogne

On est loin des 70 conteneurs à la mer devant la pointe bretonne annoncés en fin de semaine dernière. Le Svendborg Maersk, porte-conteneurs danois d’une capacité de 8500 EVP (équivalent vingt pieds – taille standard du conteneur), aurait en fait perdu 520 conteneurs dans le golfe de Gascogne ! Ces boites sont tombée à la mer dans la soirée du vendredi 14 février, alors que le navire essuyait les 60 noeuds établis de vent lors du passage de la tempête Ulla. Ce chiffre a été confirmé à la suite d’une inspection menée à bord ces derniers jours, alors que le Svendborg Maersk se trouve en escale à Malaga, en Espagne. Il s’agit de la plus importante perte de conteneurs jamais enregistrée. Elle dépasse même la moyenne des chiffres annuels de la totalité des conteneurs tombés à l’eau, qui s’élève globalement à 350 par an. Selon la préfecture maritime de l’Atlantique, aux avant-postes depuis vendredi soir puisque les premières boîtes sont tombées devant Ouessant, et l’armement Maersk Line, la plupart des conteneurs tombés, environ 85%,  sont vides. Aucun ne contiendrait de produits dangereux. Le prefet maritime de l’Atlantique avait mis en demeure Maersk de faire cesser le danger à la côte que représentent ces boîtes. Depuis samedi, de nombreuses signalisations de conteneurs sont rapportées au CROSS (Centre régional de surveillance et de sauvetage) de Corsen. Ces dernières sont le point de départ des outils de modélisation de dérive dont disposent les secours pour tenter de retrouver les boîtes. Un avion de patrouille maritime Atlantique 2, un avion de la Douane ainsi que les bâtiments de soutien, d’assistance et de dépollution Alcyon et Argonaute, basés à Brest, ont été mobilisés, aux frais de l’armateur, pour les retrouver. Douze conteneurs ont pu être localisés et repêchés. Quant à Maersk Line, la compagnie danoise indique qu’elle va examiner attentivement les procédures à bord de ses navires pour éviter qu’un tel incident se reproduise. D’autant que la facture, outre le préjudice commercial, risque d’être importante si les recherches se poursuivent…  Source: Mer et Marine